œuvre en collaboration avec Quentin Lefranc

Fait à sa mesure, ma complice traverse le lieu en déroulant la structure — à droite — à gauche — retour en arrière — en avant, et recommence. La sculpture l’accompagne, elle accompagne la sculpture en la basculant. Un chemin se dessine, les choix s’opèrent afin de faire avancer la pièce.

À la manière d’un autoportrait, elle enregistre son déplacement. Une série de photographies sera le témoin de ce temps autre. Parfois dans le cadre de son objectif, les rôles basculent, je me retrouve spectateur. Mon regard est présent, mais je n’ai pas le contrôle. Je voulais à un moment introduire une perturbation, un mouvement qui m’échappe en invitant un autre acteur à s’emparer d’un élément et à opérer un écart dans cette exposition personnelle.

Beaucoup des sculptures présentées jouent comme enclos. Elles interrogent le début et la fin de l’œuvre, le dedans et le dehors, son nomadisme. Ainsi, j’ai proposé à Constanza de délocaliser l’œuvre, de la dérouler, d’échapper à sa situation statique, et de la placer dans un nouveau rapport au temps. Elle introduit dans l’exposition un autre scénario dont le dernier acte m’échappe et/ou l’identité de l’artiste, de l’opérateur et de l’œuvre sont brouillés.

Activation et installation réalisée à La collection Lambert en Avignon pour La Nuit des Musées 2022

Boite édition limité
Panorama de 13 photos, 27×18 cm imprimé sur papier
Édition de 20 exemplaires
Prix à la demande